Emmanuelle Duguet, intervenante arts plastiques
Après avoir eu une activité de chercheuse jusqu’en 2015, Emmanuelle Duguet s’est tournée vers la médiation et la création artistique. Diplômée d’un doctorat en arts, elle a élaboré une philosophie de la liberté, à travers une réflexion sur l’enfermement et à partir des notions de solitude, d’altérité, d’espace et de lieu, qui pourrait se résumer par cette phrase : « les fictions servent à vivre ».
Dans son travail plastique, elle est à la recherche d’un dessin qui soit une autre manière d’écrire, non plus théorique mais traversée de part en part par l’imaginaire et la spontanéité. En quête d’une grammaire organique du dessin, ses outils de prédilection sont l’encre et le pinceau. Pour s’affranchir de la fixité de l’image, elle tente par divers moyens d’y introduire du mouvement, jouant avec la transparence et la fluidité d’un support et le plus souvent en numérisant ses dessins, les transformant, les déformant, les multipliant au moyen d’outils numériques, puis en les filmant et les projetant, pour parfois encore les redessiner d’après projection. Travaillant souvent par série, sa démarche s’apparente à l’invention de motifs, au sens musical du terme. L’un de ses principaux projets consiste à composer des partitions graphiques.
Elle est co-fondatrice de l’association L’inter(s)tisse. Au coeur de cette association, son engagement à la fois social et politique lui permet de mettre à contribution ses réflexions et son expérience d’intervenante artistique dans le but de donner à toutes et à tous les moyens d’une expérience artistique passant par le geste, l’expression singulière, libre et spontanée.